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juillet 2011

FP Bois

FP.Bois modernise son site de Mimizan

Le 23 mai dernier, la société landaise FP.Bois inaugurait sa nouvelle scierie en présence d’une cinquantaine de ses distributeurs nationaux et internationaux (Belgique et Japon notamment). Outre la découverte d’un nouveau process de transformation, cette journée s’est ponctuée par un parcours découverte de l’instrument de production de l’entreprise ainsi que la visite de maisons « témoins » dans lesquelles sont présentes de nombreuses références de la marque Verniland.
















Créée en 1953, la société FP.Bois, basée à Mimizan, se positionne aujourd’hui comme un des leaders dans la fabrication de lambris et parquets en pin des Landes. Pour asseoir sa notoriété, l’entreprise a au fil du temps réalisé de nombreux investissements industriels qui lui ont permis d’améliorer et de diversifier sa production tout en conservant des délais de livraisons en phase avec les attentes des distributeurs. En 1974, FP.Bois a, par exemple, été l’une, si ce n’est, la première, usine européenne à s’équiper d’une ligne de vernissage entièrement intégrée. En 1989, bien avant que l’écologie ne devienne pour les acteurs du bâtiment un axe de développement majeur, elle a fait figure de pionnière en commercialisant un lambris entièrement traité avec des solutions à base aqueuse.

Aujourd’hui, le site de Mimizan affiche une capacité de sciage de 70 000 m3 de bois par an, soit deux millions de mètres carrés de lambris et parquets.

Première modernisation en 2000

Il y a onze ans, l’entreprise reprend les actifs industriels d’une société voisine spécialisée dans le sciage de pins et s’approprie une seconde unité de sciage destinée aux « gros bois ». Traditionnel, cet équipement fonctionne à l’aide d’une scie à ruban qui vient, dans un premier temps, découper le billon sur sa longueur afin de ne garder que la partie exploitable. Sur ce morceau, la lame effectue cinq passages en va-et-vient qui délignent quatre plots (le premier passage permet de retirer la dosse, c’est-à-dire l’extrémité du billon qui du fait de sa courbure ne peut être usinée). Les plots sont ensuite acheminés vers un refendeur horizontal qui vient les diviser en planches. Ces dernières sont dites flacheuses car elles présentent, à ce stade du process, un défaut d’équarrissage. Elles sont ensuite empilées et acheminées vers les différentes unités de transformations de lambris, parquets…

Nouvel équipement, nouveau process

Bien que cet équipement industriel permette à l’entreprise de répondre aux demandes croissantes de ses clients distributeurs en terme de production, cette dernière a récemment commencé à saturer (36 000 m3 de bois sciés par an). De plus, du fait de son âge, la première scierie du site a affiché quelques signes de faiblesse qu’il convient de résoudre en la modernisant et au final en réalisant un investissement coûteux. Pour répondre à cette double problématique, FP.Bois a fait l’acquisition en début d’année, d’une nouvelle unité de sciage conçue selon le modèle scandinave, c’est-à-dire non pas basée sur les allers-retours d’une scie à ruban mais sur une ligne comprenant trois Twins placés les uns derrière les autres. Chaque Twin comporte deux scies à ruban parallèles, une technique qui permet de contrôler l’espacement. Cette chaîne de sciage a été installée à côté de la scierie « gros bois » et utilise donc les mêmes équipements d’écorçage. Elle est destinée aux bois dont le diamètre ne dépasse pas 410 millimètres (« petits bois ») et transforme les billons qui présentent une faible conicité et peu de courbure.

Les « petits bois » passent dans le premier Twin dont la fonction est d’enlever les dosses. Le bois est ensuite acheminé vers le deuxième Twin qui dégage les deux planches flacheuses latérales. Le plot restant est alors envoyé sur le Twin dit « Reverse » car il réalise deux passages, le premier permettant d’usiner deux nouvelles planches, puis trois lors du second.

Toutefois, FP.Bois peut décider, en fonction du bois et de la demande sur certaines références, de n’effectuer qu’un seul passage afin de constituer un madrier, une planche de plus forte épaisseur que les flacheuses. Ce madrier est alors reconduit au début du process et présenté latéralement pour former des planches de plus petites dimensions. Une fois les dosses enlevées sur le premier Twin, il est transformé en sept planches après son passage sur les Twin 2 et 3.

Les investissements à venir

Déjà en fonctionnement, ce nouvel outil industriel suit une cadence de 40 000 m3 de bois sciés par an, un rythme qui devrait progressivement augmenter. La production totale va donc croître de 40% pour dépasser la barre des 100 000 m3 de bois sciés. Lors de son discours de remerciement, Eric Plantier, directeur général de l’entreprise a souligné que cet « investissement industriel, bien qu’il n’ait rien de révolutionnaire technologiquement parlant, va permettre à FP.Bois d'accompagner les besoins croissants en volume de ses clients mais aussi de proposer des lames de nouvelles dimensions. Il entre dans le cadre d’un plan de modernisation des aspects sécuritaire et environnementaux pour lesquels nous prévoyons 11 millions d’euros d’investissement dans les quatre prochaines années ».

Outre la nouvelle scierie, la société landaise a également installé deux nouveaux séchoirs traditionnels ainsi qu’une chaudière. Fonctionnant par le recyclage des rebuts de bois survenus lors du process (écorces, sciures…), elle permet d’alimenter les cellules de séchage en vapeur d’eau.

ND


Costa Verde, une première pour des lames de terrasses

Bien que les derniers investissements ont porté sur la modernisation de son outil industriel, FP.Bois poursuit le développement de son offre et lance, sous la marque Verniland, Costa Verde, les premières lames de terrasse du marché en pin des Landes garanties sans nœuds, aboutées et colorées. Alternative aux produits en bois composite ou issus d’essences exotiques, cette gamme est destinée aussi bien au neuf qu’à la rénovation et présente des avantages non négligeables en termes de pose et d’entretien. La stabilité des lames est assurée par leur large dimension (3 000 x 128 mm) et leur épaisseur de 28 mm autorise, comme l’exige le DTU 51.4 relatif aux Platelages extérieur bois, un entraxe de 68 cm entre les lambourdes. Elles permettent ainsi de réaliser jusqu’à 25% d’économie sur les vis et les lambourdes ainsi que sur le temps de pose par rapport à une lame de terrasse standard de 21 mm d’épaisseur. De plus, la technique d’aboutage structurel de la lame contraint le fil du bois et garantit une bonne rectitude pour une mise en œuvre rapide.

L’application d’un saturateur de couleur qui prolonge les intervalles d’intervention favorise l’entretien des lames. En effet, la formation de ce film résistant protège les lames et leur apporte une grande résistance dans le temps tout en limitant les risque de glisse en cas d’humidité.

D’un point de vue esthétique, la finition brossée sans nœuds met en valeur le veinage du bois et apporte un aspect érodé compatible avec tous les styles d’habitations tout en facilitant une meilleure imprégnation du saturateur. Pour répondre aux différentes configurations, Costa Verde est proposé en trois finitions colorées (garantie 3 ans) : Chêne, Teck et Gris.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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