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juillet 2010

DLR

Le DLR veut « voir au-delà… »

La 45e édition du congrès DLR, qui s’est tenue à l’hôtel New York de Disneyland Paris les 25 et 26 mars derniers, a réuni un peu plus de 600 participants. Cette fréquentation, en hausse par rapport à 2009, s’explique par le thème mobilisateur de ces journées : Voir au-delà. Ce rassemblement a en effet été l’occasion de proposer des solutions pour rebondir en temps de crise.

Le 45e congrès du DLR (fédération nationale des Distributeurs, Loueurs et Réparateurs de matériels de BTP et de manutention) s’est ouvert sur le dernier discours de Michel Gable, président du syndicat. Même si la sortie de crise n’a pas été au rendez-vous en 2009, le président sortant s’est néanmoins félicité de la légère augmentation des investissements engagés par les loueurs et du faible nombre de défaillances des entreprises dans la profession.

Consacrées au développement des PME d’aujourd’hui, ces deux journées ont été l’occasion pour les professionnels du secteur d’appréhender les changements, tout en envisageant les solutions futures en matière de ressources humaines. A noter que pour la seconde année consécutive, les débats ont été animés par Thierry Watelet, grand reporter et ancien rédacteur en chef chez RTL.

Croire en la relance

L’économiste Nicolas Bouzou, qui dirige le cabinet Asterès, a dressé le bilan de l’année au regard des événements économiques et financiers. Selon lui, les politiques volontaristes des Etats qui ont soutenu l’économie lors de la crise, ont eu un effet bénéfique pour amortir la chute de l’activité. Toutefois, selon lui, la reprise sera lente car la récession et ses répercussions sur l’économie ont été brutales. Néanmoins, la France est l’un des pays où la récession a été la moins violente. La politique du gouvernement français devrait donc, d’ici deux à quatre ans, conforter la reprise grâce notamment au crédit d’impôt recherche et à la suppression de la taxe professionnelle. L’économiste a profité de son intervention pour lancer un appel aux dirigeants pour qu’ils s’impliquent personnellement dans le débat public sur ces sujets de société. Il a conclu son intervention en expliquant qu’éthique et efficacité économique pouvaient être moteurs du développement.

Pour sa part, Alexandre Saubot, directeur général de Haulotte Group, a souhaité proposer une analyse de la crise en présentant ses solutions de sortie. Pour cela, il s’est appuyé sur le panorama de l’activité économique de ces dix dernières années. Ainsi, même si 2010 a commencé avec une baisse d’activité de 5% en France, on peut s’attendre à un redémarrage en 2011. La reprise viendra plutôt de l’Ouest (les Etats-Unis), que de l’Asie ou de l’Amérique Latine qui sont fortement endettées. Pour lui, la crise est loin d’être une opportunité mais elle ne doit pas freiner les innovations, ni le développement du service aux clients.

L’entreprise au cœur de la reprise

L’enseignant chercheur Olivier Torres est ensuite venu présenter Amarok, le premier Observatoire de la santé des dirigeants de PME. Cet observatoire est né du constat que le management ne doit pas rester l’apanage des grandes entreprises car les PME représentent environ 95% des entreprises et produisent 62% du PIB en France. Lors de son discours, il a tenu à distinguer le « management à distance » pratiqué dans les grands groupes, du « management de proximité » appliqué par les dirigeants de PME auprès de leurs collaborateurs comme de leurs clients. En effet, le chef d’entreprise se retrouve souvent seul face aux décisions stratégiques et la surcharge de travail, le stress et la solitude peuvent peser sur sa santé. Olivier Torres a même déploré qu’il y avait « plus d’études portant sur la souffrance des cétacés que sur celle des dirigeants de PME ». L’enseignant s’est fixé pour objectif de créer un registre épidémiologique, en fonction des secteurs d’activité, qui devrait publier régulièrement des études sur la santé des dirigeants d’entreprises en fonction des différentes situations de leur quotidien : agression pour les commerçants, cautionnement, problème de trésorerie, crise économique…

Notons également les interventions de Jean-Loup Péguin qui a proposé de rééquilibrer l’utilisation du cerveau droit (lieu de l’émotion, du sentiment et de la créativité) délaissé par le cerveau gauche (centre de la rationalité) et de Thierry Wellhoff, dirigeant de l’agence de communication Wellcom, qui à travers son livre Les Valeurs a démontré que le code génétique d’une entreprise est défini par un maximum de cinq valeurs qui structurent sa communication. Le navigateur Marc Thiercelin a quant à lui clôturé ce 45ème Congrès en incitant les dirigeants à faire preuve d’écoute, de confiance et d’assiduité en laissant aux collaborateurs une certaine autonomie pour mieux avancer. Il souligne les vertus de l’apprentissage dans la transmission des savoirs et invite les dirigeants à ne rien lâcher tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie.

Un nouveau président

Le 45e congrès DLR a également donné lieu à l’élection, lors de l’Assemblée Génrale, d’un nouveau président en la personne de Bernard Pointet qui succède à Michel Gable. Agé de 60 ans, ce spécialiste de la location et membre du DLR depuis 1984 a exposé les grandes lignes directrices de la politique qu’il souhaite mettre en œuvre, à savoir défendre les intérêts de ses membres et encourager la cohésion entre les différents métiers, fournir une information économique de qualité sur l’environnement des métiers du DLR, augmenter le nombre de membres et élargir l’offre de services aux PME.

Cette assemblée a également été marquée par le lancement du Club DLRH destiné aux responsables ressources humaines de la profession et du Village Partenaires qui a été installé pour la première fois au cœur de l’exposition.
 

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