Les colles pour carrelages au sol et parquets
Les évolutions normatives collent aux ventes
Les contraintes réglementaires stimulent les ventes de colles à plus forte ajoutée, qui marient polyvalence d’applications et performances. Néanmoins, l’évolution des ventes de colles dépend évidemment de la dynamique des produits qu’elles permettent de mettre en oeuvre. Si les colles pour carrelage bénéficient ainsi d’une tendance favorable, le contexte était ces dernières années plus difficile pour les colles parquets, revêtement qui a particulièrement souffert de la crise. Toutefois, quel que soit le type de revêtement, la pose collée semble avoir de beaux jours devant elle, ses atouts pouvant lui faire espérer des prises de part de marché face aux autres techniques de pose.
Les réglementations règnent en main de maître sur le marché des colles pour revêtements durs (carrelage et parquet). Produit de mise en œuvre, la colle doit également tenir compte des évolutions survenues au niveau des supports (planchers chauffants...) et des revêtements à coller (matériaux non poreux ou grands formats pour le carrelage, bois exotiques et lames de grandes longueurs pour le parquet...). Et comme ces dernières années, les fabricants de revêtements ont été plutôt créatifs, les fabricants de colles se sont naturellement mis au diapason, ce qui permet de soutenir leurs ventes.
La pose collée en essor
Cette dynamique n’a pas échappé aux colles pour carrelage. Il faut dire que ce type de revêtements, qui a particulièrement gagné en richesse esthétique, est prospère. Le carrelage ne se limite plus aux seuls espaces de la cuisine et de la salle de bains pour s’adapter aux autres pièces de la maison, notamment le salon, et gagne même l’extérieur. Avec environ 120 millions de mètres carrés de carreaux posés annuellement en France, le marché des colles carrelage a ainsi peu souffert de la crise, la rénovation lui ayant permis de maintenir ses ventes. En 2011, ses volumes, situés aux alentours de 500 000 tonnes, devraient traduire une hausse d’environ 5% même si l’inquiétude demeure quant à l’évolution des ventes sur 2012, notamment à partir du second trimestre.
Toutefois, les fabricants de colles n’opèrent pas sur l’ensemble du marché du carrelage. En effet, deux types de pose sont en vigueur en France. La technique traditionnelle vise à ce que le carreleur pose directement le carreau sur la chape de ciment. Cette technique, appelée pose scellée, est aujourd’hui en régression même si la période de crise lui a permis de renouer avec un certain regain.
Si la pose scellée représente encore environ 30 à 40% des surfaces, elle est donc aujourd’hui concurrencée par la pose collée dont le mérite est d’être plus rapide et d’exiger sans doute moins de compétences de la part du carreleur. Par ailleurs, même si elle est un peu moins coûteuse que la pose collée, la pose scellée ne convient pas pour les carreaux de formats supérieurs à 60 x 60 cm, en pleine vogue. Son poids reste toutefois important dans certaines régions françaises, comme la partie sud.
En attendant, les acteurs du marché de la colle carrelage n’interviennent pour l’heure que sur environ 60% des surfaces carrelées. Ce qui leur laisse évidemment une belle marge de progression d’autant que les tendances de consommation jouent en faveur de la pose collée. L’essor des grands carreaux, par exemple, se répercute en un besoin de colle plus important et le développement des planchers chauffants exige la mise en œuvre de chapes fluides qui font un support impeccable particulièrement propice à la pose collée.
Une profession très réglementée
Si la colle convient à la pose au sol de tout type de matériaux (carrelage, pierres naturelles, mosaïques), n’importe quelle formule ne peut être utilisée indifféremment. Sa mise en œuvre obéit à des critères très précis et très réglementés, en fonction du support, du type de carreaux, des contraintes d’application...
La norme européenne EN12004 définit ainsi les différentes classes de colles. Tout d’abord, les colles sont classées selon leur nature : poudre à gâcher avec de l’eau pour les mortiers-colle (classés C) et pâte pour les adhésifs prêts à l’emploi (classés D). Sur le marché professionnel, la pose de carreaux collés au sol relève essentiellement des mortiers-colles. Nous y reviendrons.
La norme européenne définit ensuite les colles selon leurs performances : 1 pour les colles avec adhérence normale et 2 pour les colles avec adhérence améliorée. Les mortiers-colles peuvent être classés C2, avec une adhérence donc améliorée par rapport à une colle C1, ou C2S1 pour les colles déformables. Autrement dit, une colle classée C1 est composée en grande majorité de sable, de ciment et de quelques liants hydrauliques. La colle C2 incorpore des résines synthétiques qui améliorent son adhérence, résines dont le poids s’accroît dans la composition de la colle C2S1. Cette dernière se caractérise par ses propriétés de déformation, donc sa capacité à suivre les mouvements du support dans le temps et à résister à de fortes amplitudes thermiques.
A chaque application, sa classe
L’aspect réglementaire ne se limite pas à l’Europe. Il revient en effet à chaque pays de déterminer quel type de colles convient à chaque application. C’est là que les DTU entrent en jeu. Mis en place en décembre 2009, le DTU pour la pose collée précise par exemple qu’en France, les mortiers-colles C1 sont adaptés uniquement à la pose au sol de carreaux poreux en intérieur et de formats inférieurs à 40 x 40 cm. Avec la montée en puissance des carreaux en grès cérame, moins poreux, les colles C1, dont la prise se fait par la pénétration du ciment dans le support, sont devenues moins performantes. Les mortiers-colles améliorés C2 se sont donc substitués peu à peu aux produits C1.
Jusqu’en 2009, ils pouvaient convenir à la pose de carreaux sur plancher chauffant à eau basse température. Ce n’est plus le cas aujourd’hui puisque désormais le DTU exige le recours à un mortier-colle C2S1 ou C2S2 pour ce type d’application ainsi que pour les planchers rayonnants électriques.
Très polyvalents, ces mortiers-colles de nouvelle génération sont préconisés également pour l’intérieur ou l’extérieur et dans le cas de carreaux de grandes dimensions (jusqu’à un mètre x un mètre...). Ajoutons qu’en France, le DTU ne distingue pas d’utilisation particulière pour les mortiers-colles C2S2. Le C2S1 est déformable sur 2,4 mm alors que la catégorie S2 doit être déformable sur 5 mm, ce qui nécessite des incorporations de polymères synthétiques à des concentrations élevées. Son prix nettement supérieur et son application peu répandue en France expliquent que les mortiers-colles C2S2 sont peu présents dans les gammes.
Le DTU prend en compte les poses collées qui bénéficient d’un certain historique et relèvent donc de techniques devenant traditionnelles. Lorsque le fabricant lance une colle qui n’entre pas dans le champ d’expérience connu, il doit recourir à un avis technique de la part du CSTB. Cet organisme effectue alors des essais, qui donneront lieu sous forme de CPT (Cahier de Prescriptions techniques) à un avis technique. Consultable sur le site du CSTB, cet avis technique constitue alors le sésame incontournable pour vendre un nouveau produit.
Temps allongé, prise rapide, fluidité
Le DTU prend ensuite en compte des caractéristiques de mises en œuvre que l’on peut retrouver sur les différentes classes de produits. La lettre E caractérise les mortiers-colles dont la durée du temps ouvert (délai après application de la colle dont le carreleur dispose pour coller le carreau sans que la colle fasse une pellicule de surface) est allongée à trente minutes (vingt minutes en standard). Cette caractéristique prend tout son sens dans le sud de la France par exemple où le climat favorise l’accélération du temps de séchage. De même, l’utilisation d’un produit lent peut être appréciable l’été. Le carreleur a alors le temps d’effectuer sa pose sans courir le risque d’être confronté plus tard au décollement des carreaux.
De son côté, la lettre F caractérise les mortiers-colle à prise rapide, des caractéristiques qui seront à l’inverse peu prisées dans le sud de la France. La colle durcit ainsi en trois ou quatre heures alors que vingt quatre heures sont habituellement nécessaires avant que l’on puisse marcher sur le carrelage nouvellement posé. Ce type de produit convient bien également à certaines habitudes de pose comme dans l’ouest où les carreleurs ont l’habitude de carreler d’abord le centre de la pièce puis, dès que c’est sec, de réaliser le pourtour.
Quant à la lettre G, elle distingue les mortiers-colles fluides, utilisables en simple encollage. Cette caractéristique s’est développée notamment avec la dynamique des grands carreaux, la réglementation prévoyant que dès que le format dépasse 30 x 30 cm, un double encollage est nécessaire (collage du support et du carreau) pour les colles de consistance normale. Les mortiers-colles fluide apportent donc un confort d’utilisation et un gain de temps pour le carreleur mais exigent également un support très plane, style chape miroir. Le lancement récent de colles fluides C2S1 spécifiques donc pour planchers chauffants et grands carreaux, permet de faire face par un simple encollage à la pose de carreaux d’un mètre par un mètre.
Bond des mortiers-colles déformables
Évidemment, si les mortiers-colles standard étaient largement majoritaires, voici encore quelques années, les évolutions normatives et les tendances de consommation ont stimulé les ventes des mortiers-colles améliorés et déformables.
Aujourd’hui, les volumes de classe C1 pèsent moins de 15% des ventes et sont en régression constante vu leur faible champs d’application (-10% en 2011). Les C2 représentent aujourd’hui 50 à 60% des volumes et continuent leur progression (+5% environ). Mais la dynamique se situe surtout du côté des colles déformables dont l’essor est annoncé à +20%. Elles représentent aujourd’hui environ 16% des ventes. Performantes dans tous les cas de figure et donc très polyvalentes, les colles C2S1 sont, malgré un prix d’achat plus élevé, une garantie de réussite pour le carreleur.
La réglementation étant complexe, elle évite aussi tout risque d’emploi d’une colle non appropriée à un usage et donc de litiges ultérieurs.
Sans poussière et allégé
Les innovations des fabricants s’inscrivent ainsi exclusivement sur les classes C2 et C2S1. L’année 2006 a vu l’avènement de deux tendances marquantes dans l’univers des mortiers-colles.
La première concerne l’apparition des produits sans poussière, à l’initiative de Parexlanko. Aujourd’hui, la plupart des industriels proposent des colles sans poussière, cette caractéristique tendant à devenir un standard du marché. D’ailleurs, chez certains fabricants, tous les nouveaux produits en sont dotés. Ainsi, aujourd’hui 40 à 50% des mortiers-colles seraient sans poussière au profit de l’amélioration des conditions de travail du poseur.
L’autre grande évolution, même si elle est moins généralisée que la première, concerne les produits allégés. Weber a été le premier à proposer un mortier-colle de 15 kg capable de couvrir la même surface que 25 kg, standard habituel sur le marché. Globalement, les sables de la formule sont remplacés par une charge allégeante, variant selon les industriels. Le but est là encore d’améliorer le confort de l’utilisateur, lors du transport et de la manipulation, en lui permettant même d’être plus rapide donc de gagner du temps. Pour faciliter la substitution et contourner les éventuelles résistances au changement, Weber a même remplacé certaines de ses références en 25 kg par un produit allégé. Et, d’un point de vue volume, le sac de 15 kg ou 20 kg (selon les marques) est le même qu’un de 25 kg, véritable référence sur le marché, même s’il est équipé d’une poignée.
Confort et rendement
Selon l’approche des fabricants, les autres évolutions consistent soit à développer des produits de plus en plus spécifiques en précisant clairement leur destination ou au contraire offrant une polyvalence d’emploi à partir du même produit. Le but vise dans tous les cas à simplifier la tâche du professionnel par un choix facilité dans cet univers très complexe et de respecter ses exigences prix/rendement. Les mortiers-colles à double consistance s’inscrivent dans cette démarche de polyvalence et de libre-arbitre laissé au poseur. La même colle présente différents taux de gâchage qui permettent donc, soit de la gâcher en consistance normale, soit en consistance fluide en ajoutant un peu plus d’eau. La qualité des supports s’améliorant avec les planchers chauffants, le carreleur, attaché au rendement de sa colle, a il est vrai de moins en moins besoin de charger sa surface pour rattraper les irrégularités.
Du côté des produits spécifiques, les fabricants cherchent à développer des formules convenant exactement aux besoins de l’utilisateur, sans plus. Ainsi, sont apparus des mortiers-colles pour terrasses, classés C2, la classe déformable n’étant pas utile pour l’extérieur. Ces travaux nécessitant la mise en place d’une pente légère pour que l’eau puisse s’écouler mais rendant délicate l’application d’une certaine épaisseur de colle, la nouvelle formule permet de charger facilement la colle sur 2,5 cm sans que cette couche s’écrase sous le poids de grandes dalles (jusqu’à 6 à 8 cm d’épaisseur).
Apparaissent également des combinaisons de fonctions, encore inexistantes jusqu’alors sur le marché, donnant par exemple la possibilité de travailler un mortier-colle C2S1 fluide avec un long temps ouvert. D’habitude, les colles fluides bénéficient plutôt d’une rapidité de séchage, ce qui rebutent parfois les carreleurs contraints alors de gâcher le produit par demi-sac, et de renouveler régulièrement l’opération. Dans ce cas, avec ce produit positionné comme semi-rapide, le temps ouvert est long pour faciliter la pose mais la mise en circulation est possible au bout de quatre heures.
Les pâtes surtout au mur
Les pâtes prêtes-à-l’emploi ne sont pas tout à fait absentes du carrelage sol. Comme nous l’avons dit précédemment, ces adhésifs sans ciment sont surtout utilisés en mural. Pour le sol, outre un prix de revient plus élevé que la poudre, leur principal défaut réside dans leur temps de séchage. Certaines gammes présentent toutefois des pâtes adaptées à la fois au collage des carreaux muraux et sol pour que les professionnels puissent profiter de ses atouts prêt à l’emploi dans le cadre d’usages ponctuels (changement d’un carreau...), dans des endroits à faible trafic, où la durée de son temps de séchage ne pénalisera pas l’usager. Et pour le poseur, la propreté du chantier est facilitée par rapport à l’usage d’une poudre. Misant sur ces atouts, certains industriels poussent la démarche jusqu’à proposer une pâte spécial sol, dont le temps de séchage se rapproche de celui du mortier-colle pour être compatible avec les exigences de pose de carrelage au sol. Pour bien signifier ce positionnement, il adopte d’ailleurs un coloris gris alors que les pâtes pour le mur sont blanches.
Plus la couleur de la colle se rapproche de celle du joint, moins il est vrai, le professionnel observera de différences de teintes dans ce même joint, même dans le cas de remontées de colle.
Cette notion esthétique est de plus en plus prise en compte, travaillée dans les gammes de joints, indissociables de celles des colles, le carreleur choisissant toujours les différents produits à la gamme d’une même marque. Grands formats, nouvelles textures, nouveaux effets, les évolutions du carrelage exigent des joints qui collent de plus en plus à la couleur du carreau d’où un élargissement des palettes de coloris, avec une prédilection toutefois pour les teintes foncées mais dans toutes leurs nuances.
La note A+ en ligne de mire
Dernière évolution majeure, qui n’en est d’ailleurs pas une au niveau des mortiers-colles, l’entrée en vigueur de l’étiquetage sanitaire devient efficiente dès 2012 pour certains produits. Suite à la parution d’un décret sanitaire, toutes les nouveautés de colles tout type de revêtements pour usage intérieur devront en effet afficher, dès le 1er janvier 2012, leur niveau d’émission de composés organiques volatiles suivant quatre classes : A+, A, B, C.
Pour les gammes actuelles, cet affichage est obligatoire à partir de septembre 2013. Reste que toutes les formulations de mortiers-colles pourront se prévaloir de la note A+. Si entre fabricants de mortiers-colles, ce classement n’aura aucun effet de différenciation, certains estiment toutefois que la non-nocivité de leurs produits pourrait offrir des atouts non négligeables au carrelage par rapport à d’autres revêtements de sol.
Technologie hybride pour les colles parquets
En tous cas, les fabricants de colles parquets se sont mis au diapason de ce marquage sanitaire si bien que la majorité de leurs produits, soumis à la même règlementation, bénéficient également de la note A+, même si leur technologie n’a rien à voir avec celles des colles carrelage.
Sur ce marché, cette préoccupation environnementale devrait ainsi contribuer à accélérer le déclin des colles solvantées au profit des colles PU (Polyuréthane) et MS/SPUR (Polymères Hybrides). Plus particulièrement, les colles hybrides dont la formulation est non seulement dépourvue de solvants et d’isocyanates mais se trouve adaptée à une grande polyvalence d’usages, devraient encore renforcer leur essor. Apparues il y a une quinzaine d’années, ces colles hybrides affichent une croissance de 15% et détiennent aujourd’hui près de la moitié des ventes de colles pour parquets.
Les spatulables dominent
Pour résumer, les colles pour parquets se déclinent en deux grandes familles, les spatulables et les cordons, qui correspondent en fait à deux mises en œuvre spécifiques. Représentant 90% des ventes, les premières sont plus ou moins fluides pour pouvoir s’appliquer à la spatule, comme leur nom l’indique. Le parquet est alors collé en totalité de sa surface sur le support ou un isolant. Avec la pose collée en cordon, le parquet est collé sur le support par des cordons de colle, qui s’appliquent au pistolet, perpendiculairement au sens des lames.
La pose collée de parquet et plancher massif est régie par le DTU 51.2. Quatre grands grand types de colles sont observés sur le marché, dont deux principalement.
Les colles résine-alcool sont en effet en voie de disparition. Confinées à 5% des ventes, elles conviennent uniquement à la pose de petites lames, comme les parquets mosaïques. Les colles vinyliques, en formulation aqueuse et à séchage rapide, sont elles aussi réservées aux lames courtes (jusqu’à 300 mm de long). Elles ne représentent plus que 10% des ventes et représentent une offre d’entrée de gamme. Ces deux types de colles ne sont pas disponibles pour la pose au cordon.
Tableau d’excellence pour les hybrides
Le spectre d’utilisation des colles polyuréthane est plus large mais ces dernières dont la part de marché est aujourd’hui de 18% ont été cannibalisées par les colles hybrides, encore plus polyvalentes et plus performantes. Souples et flexibles, monocomposant, elles permettent de coller tout type de format de lames, quelles qu’en soient les longueurs, l’épaisseur et l’essence, y compris les bois exotiques (teck, bambou, acajou...), plus contraignants d’un point de point de vue mise en œuvre. Grâce à leur capacité à s’adapter à une grande amplitude thermique, elles sont compatibles avec les sols chauffants Elles sont également plus résistantes à l’humidité et peuvent s’appliquer sur d’anciens revêtements (sols carrelés...).
Très fluides, elles s’appliquent également plus rapidement et offrent un rendement supérieur aux colles classiques. Pour finir, les tâches de colle se nettoient facilement à l’eau, sans aucun risque pour l’environnement du parquet puisqu’elles ne sont pas corrosives et n’attaquent pas les vernis.
Leur croissance est telle qu’aujourd’hui, les fabricants segmentent leurs gammes de colles hybrides, afin de proposer au marché différents positionnements tarifaires. Selon les marques, cette segmentation joue sur la rapidité de remise en circulation (24 heures ou 12 heures), sur leur application pour des sols intérieurs ou extérieurs et locaux humides... Ces colles sont disponibles en seau de 7 ou 15 kg sachant que le conditionnement de 15 kg est le plus usité par les professionnels.
La pose collée a des atouts
Il va de soi que le marché des colles pour parquets a subi la récession des ventes de parquets en 2008 et en 2009. Depuis, la tendance s’est stabilisée pour repartir légèrement à la hausse.
Là encore, l’action des acteurs de ce marché ne s’exerce pas sur l’ensemble des surfaces parquetées annuellement. Si la consommation de parquets en France est estimée globalement à 15 millions de mètres carrés en 2010, la pose collée doit composer avec d’autres techniques, comme la pose flottante ou la pose clouée. Néanmoins, selon l’UFFEP (Union française des fabricants et entrepreneurs de parquet), les parquets massifs, qui représentent plus de la moitié des surfaces (59%), font largement la préférence à la pose collée. Elle représente 80% des surfaces contre 20% en pose clouée. Concernant les parquets contrecollés (41% des surfaces), la pose collée (40%) subit plus nettement la concurrence de la pose flottante (60%).
Technique plus simple que la pose clouée, la pose collée compte sur ses atouts dignes d’un inventaire à la Prévert pour faire valoir sa différence : elle s’adapte sur tout support, supprime les bruits d’impact et permet de gagner en efficacité acoustique, convient pour les pièces humides, est adaptée à la pose de parquets chauffants et rafraichissants... Les risques de désordres liés aux variations hygrométriques du bois, accentués par le chauffage par le sol, seront donc réduits. Cette pose est également recommandée pour les pièces à fort trafic grâce à sa stabilité. Enfin, le parquet collé présente l’avantage de pouvoir être posé sur un ancien revêtement : béton, carrelage, vieux parquets... Des arguments de poids lorsque la reprise sera au rendez-vous.
Weber
weber.col performance
Grâce à sa consistance fluide, weber.col performance permet une application en simple encollage. Par rapport à une utilisation en double encollage, il génère une économie de 25% du temps de main d’œuvre et réduit la consommation de colle de 15%.
Destiné aux applications au sol, ce mortier-colle déformable convient pour la pose de carrelage, de pierres naturelles, de terres cuites, de petits à très grands formats (jusqu’à des carreaux de 1m x 1m), en neuf ou en rénovation. Sur le chantier, la granulométrie fine du produit ainsi que sa fluidité garantissent une mise en œuvre aisée, sans effort. Il est également compatible avec les planchers chauffants (eau chaude, réversible ou électrique).
Sa prise semi-rapide permet de coller les “coupes” l’après-midi en circulant sur les carreaux entiers posés le matin. Dans le cas des chantiers collectifs, la prise semi-rapide permet de diminuer la pathologie liée au passage précoce des autres corps de métiers sur le plan carrelé. Enfin, pour les petits chantiers de rénovation, il est possible de jointoyer quatre heures après la pose du carrelage.
Cette caractéristique se conjugue avec un temps ouvert allongé. L’utilisateur dispose ainsi de près de trente minutes pour poser les carreaux, une fois la colle appliquée au sol. La pose est donc plus sécurisante : moins de risque de dépassement du temps ouvert donc moins de risque de décollement des carreaux.
Ce mortier-colle bénéficie également de la fonction anti-poussière. Cette fonction évite l’inhalation de poussières lors du versement dans le bac à gâcher. L’environnement immédiat sur le chantier se trouve également amélioré, celui-ci reste propre et le nettoyage est moins long et fastidieux.
Semin
Proflex
Le mortier-colle déformable Proflex convient pour la pose collée de carreaux céramiques ou analogues, de petits ou grands formats et de toutes porosités, sur le mur et le sol, en intérieur ou en extérieur. Idéal pour tous travaux de rénovation (sur d’anciens carrelages, parquets mosaïques poncés...), il est adapté également à la pose sur plancher rayonnant électrique, sur vide sanitaire ou sur façade. Il bénéficie d’un temps ouvert allongé de trente minutes avec une ajustabilité de vingt minutes. Le délai d’attente avant jointoiement et circulation est de 24 heures. En ce qui concerne la surface des carreaux pour la pose au sol, il s’applique sur des carreaux jusqu’à 3 600 cm2 pour l’intérieur et jusqu’à 2 000 cm2 pour l’extérieur.
Parexlanko
5021 Proliterrasse
Dédié à la réalisation des revêtements extérieurs tels que les terrasses, les balcons ou les plages de piscine, le mortier-colle en poudre 5021 Proliterrasse autorise des applications jusqu’à 25 mm d’épaisseur pour rattraper les formes de pente et offre une résistance à l’écrasement qui facilite la pose des dalles lourdes et épaisses.
Cette colle hydrofugée et à temps ouvert allongé pour une filmification réduite et un transfert maximal au dos des carreaux offre une très bonne résistance aux infiltrations d’eau et aux effets du cycle gel/dégel. Elle convient pour la pose des revêtements de 50 à 4 000 cm² de tous les types de porosité : carrelage, pierres naturelles, marbre, dallage en pierre reconstituée, dallage en béton, carreaux de terre cuite.
De façon à bien respecter l’esthétique des carreaux, ce mortier-colle est disponible en gris et en beige.
Cegecol
Carroflex SPR
Mortier-colle allégé sans poussière et déformable à prise rapide, Carroflex SPR est destiné à la mise en œuvre de tous types de carreaux en sols et en murs. Déformable, il permet à la fois le collage de carreaux sur tous les planchers chauffants, y compris PRE et une pose rapide de carreaux de très grands formats jusqu’à 10 000 cm² (en sols intérieurs). Allégé et sans poussière, il réduit la pénibilité sur chantier grâce à une facilité de manipulation de son sac de 20 kg et à une diminution de 90% de l’empoussièrement sur chantier. Il offre ainsi à l’applicateur un confort optimal pour un rendement maximal : son sac de 20 kg couvre la même surface qu’un sac de 25 kg de mortier-colle
traditionnel. Quant à son traitement anti-poussière « Dust Reduced », il réduit de 90% les dégagements de poussière pendant le gâchage du produit, améliorant ainsi les conditions de travail du poseur et la propreté du chantier.
A prise rapide, il dispose par ailleurs d’un délai d’attente avant jointoiement réduit (de seulement trois heures), et est donc parfaitement adapté à la pose de carreaux en locaux nécessitant une remise en service rapide des sols.
Résistant au glissement, il bénéficie d’un temps ouvert allongé de trente minutes pour un grand confort de mise en œuvre. Enfin, le produit peut permettre le rattrapage des irrégularités de support.
Par ailleurs, il agit en faveur du respect de l’environnement. En intégrant dans sa formulation des charges légères issues de granulats recyclés à partir du verre, le Carroflex SPR limite son impact environnemental en réduisant le besoin en ressources naturelles issues de carrières. De plus, l’allégement du produit à rendement identique permet une réduction de 20% du poids transporté et par conséquent du bilan
Son classement A+ indique sa très faible émission en polluants volatils dans l’air intérieur.
Mapei
Ultralite S
Destiné à la pose de carrelage en sol et mur intérieur et extérieur, ce mortier colle amélioré et déformable dispose d’une formule allégée à haut rendement : un sac de 15 kg d’Ultralite S permet de coller la même surface qu’avec 25 kg de colle classique. Il est facile à porter grâce à sa poignée intégrée.
Par ailleurs, il dispose de la technologie Low Dust qui réduit de manière drastique les émissions de poussière durant l’utilisation du produit, rendant le travail des applicateurs plus facile et plus sain pour leur santé.
Il convient pour la pose sur planchers chauffants (eau chaude, réversible ou électrique), sur dalle béton sur vide sanitaire ou local non chauffé ou en façade.
Il bénéficie également d’un temps ouvert allongé pour un confort de mise en œuvre et d’une bonne résistance au glissement pour un collage optimisé des carreaux en mur.
Den Braven
Parketfix MSPS
Den Braven propose une gamme de produits élargie pour couvrir tous les besoins concernant la mise en œuvre de parquets et sols stratifiés. La colle spatulable à base de polymère hybride, Parketfix MSPS, dernière née dans la gamme, assure une pose par collage sans primaire pour tous types de parquets en bois massif ou contrecollés. Cette colle fluide et facile à étaler garantit une meilleure répartition des contraintes mécaniques entre le support et les lames de parquet, sans oublier ses qualités d’isolation acoustique qui permettront de minimiser les nuisances, telles que vibrations, grincements et bruits de résonance. Elle est également dotée de la certification FCBA, de l’Ecolabel EC1, niveau le plus exigeant du label Emicode, attestant de la très faible émission du produit en composés volatils.
Son conditionnement pratique, en seaux ou carton de trois saches de 5 kg, permet une utilisation partielle garantissant ainsi la bonne conservation du produit.
Bostik
Tarbicol MS Elastic
Tarbicol MS Elastic, colle MS Polymère mono-composante spatulable convient pour tous types de parquets (bruts ou vernis), de toutes essences sur support absorbant ou bloqué. Ainsi, elle adhère sur des supports tels que le béton, le bois, les métaux, les carrelages, les chapes anhydrites.
Elle convient pour les lames toutes épaisseurs, toutes longueurs (parquets mosaïques, bois sur chant, parquets densifiés, bois de bout). Son élasticité permanente dans la plage de températures allant de - 40 °C à + 120 °C la rend complètement adaptée à la pose sur sol chauffant, plancher rayonnant électrique et plancher réversible.
Ne contenant pas d’eau, elle évite tout risque de déformation du bois et résiste à l’humidité.
Dépourvue de solvant et d’isocyanate, elle est sans danger pour le poseur et l’environnement. Elle est classée A+ / EC1 , très faible émission de COV.
Elle présente un excellent comportement aux bruits de chocs, jusqu’à 18 dB d’amortissement.
Olivé Quimica
Olibond Parket
Olibond Parket est une colle monocomposante à base de polymères pour le collage en plein de tous types de parquets et sur tous supports. Cette colle élastique haut module à base de silane modifié est inodore, sans solvants et sans isocyanates. C’est une colle qui réticule rapidement au contact de l’humidité atmosphérique pour devenir un caoutchouc à haut module d’élasticité, de haute dureté et avec une adhérence initiale élevée.
Son élasticité est permanente même après compression ou allongement. Sans retrait, elle absorbe les forces de cisaillement. Elle réduit significativement les bruits d’impact pour tous les types de parquets : massif, contrecollé, mosaïque, grande largeur et toutes essences de bois. Elle convient également sur tous supports : chapes et dalles ciment, chapes liquides, sols chauffants, anciens carrelages.
Elle ne comporte pas d’étiquetage de danger et respecte l’environnement.
Olibond Parket est disponible en sache de 6,5 kg ou seau de 2 x 6,5 kg.
Soudal
MS- 30 P
MS30P est une colle base MS Polymère, élastique, mono-composante spatulable.
Elle est exempte d’eau, de solvant, et convient à la pose de tous types de parquets, notamment pour les essences exotiques, sur tous types de supports. Ecologique, elle est classée EC-1R. Elle offre de très grandes performances acoustiques et mécaniques.
Pattex
695
De technologie Flextec, cette colle hybride 695, souple et élastique, présentant un très faible taux d’émission de COV, est sans solvant et sans isocyanate. Idéale en rénovation, elle convient sur tous supports, même anciens, et pour tous types d’essences et de longueurs de lame. Il est possible de poncer le parquets et de poser les meubles seulement douze heures après l’application. Elle est adaptée à la pose sur sols chauffants et rafraichissants.
Sika
Adheflex® Spatulable Ecoc
Sika® Adheflex® Spatulable Eco est une colle souple mono-composante « i-cure », à polymérisation rapide et sans solvant, à très faible émission de COV, applicable à la spatule crantée, pour le collage en pleine surface des parquets au sol selon le domaine d’application du DTU 51.2. Elle permet le collage de lamelle sur chant, lame rainures et languettes, et des éléments de parquets contrecollés en lame rainures et languettes, définis dans le DTU 51.2 sur supports plans. Elle convient sur plancher béton chauffant eau chaude basse température, plancher chauffant/rafraîchissant et plancher rayonnant électrique ainsi que pour le collage sur ancien carrelage collé et sur chape à base de sulfate de calcium. Elle s’adapte à la plupart des essences de bois. Elle améliore l’isolation acoustique aux bruits d’impact et limite la sonorité du parquet collé.
Emfi
EmfiParquet PRO+
EmfiParquet PRO+ est une colle à parquet à base de polymères silylés, destinée au collage en plein de tout type de parquets. Sans solvant, sans isocyanate et sans silicone, elle respecte les normes environnementales les plus strictes.
En outre, grâce à ses performances mécaniques améliorées, cette colle mono-composante permet le collage de lames de parquet en chêne massif de grandes dimensions (15 x 160 mm).
Parmi ses qualités, elle offre une prise à cœur rapide et est très facile à appliquer. Non agressive pour les vernis, elle garde parfaitement les sillons et améliore considérablement le confort acoustique. Offrant une excellente résistance à l’humidité et à la chaleur, cette colle s’adapte parfaitement à une pause sur sols chauffants.
EmfiParquet PRO+ a reçu le certificat du CTBA selon la norme NF P 63 202. Les tests n’ont fait apparaître aucun décollement, une planéité générale conservée et une variation dimensionnelle du parquet de seulement 1 cm (5 mm à chaque extrémité).
Mapei
Ultrabond S965 1K
Ultrabond S965 1K, colle monocomposant à base de polymères hybrides sans solvant, sans isocyanate, à très faible émission de substances organiques volatiles (Emicode EC1 R), permet le collage de parquets massifs et contrecollés de tout format et de toute essence, y compris le collage de teck en extérieur. Elle dispose d’un temps ouvert allongé pour tous types de parquets. Elle est adaptée pour les supports bloqués et convient pour les planchers chauffants
Son rendement est supérieur de 20 à 30%, comparé aux bicomposants traditionnels, grâce à sa viscosité peu élevée et à sa fluidité sous la spatule. Elle est facile à nettoyer.
Elle est conditionnée en seau plastique avec enveloppe intérieure en aluminium de 15 kg.