Aux Travailleurs Réunis – Quétigny (21)

Une aventure familiale

Depuis trois générations, bientôt quatre, la famille Medeau est à la tête de la société dijonnaise Aux Travailleurs Réunis qui, au fil des ans, a su devenir un multispécialiste de l’EPI. En rejoignant le réseau Master Pro Expert EPI, l’entreprise bourguignonne a également élargi son plan de vente à des familles complémentaires, comme l’outillage et la quincaillerie, qui lui donnent de nouveaux atouts pour faire face à la concurrence d’une distribution généraliste.

”Aux Travailleurs Réunis”, c’est d’abord une histoire familiale » explique Jacques Medeau, troisième génération à la tête de ce point de vente du réseau Master Pro Expert EPI. Et, visiblement, l’aventure est bien partie pour se poursuivre, une nouvelle génération s’apprêtant à reprendre le flambeau de l’entreprise centenaire.

Créée en 1906, au cœur de Dijon, la société Aux Travailleurs Réunis, sans doute encore plus connue dans la région sous ses initiales ATR, croise sa destinée avec celle de la famille Medeau lorsqu’elle est acquise par le grand-père de l’actuel dirigeant, en 1920, au sortir donc de la première guerre mondiale. Cette boutique de centre-ville, que les Dijonnais connaissent également sous le nom de Maison Paul Lhuillier, était déjà spécialisée dans le vêtement professionnel, les blouses grises d’écolier, les bleus de chauffe, les vêtements de chasse mais aussi, avant tout, les tissus vendus au mètre, avec toute une déclinaison de cotons allant jusqu’à la moleskine, puisqu’à cette époque les employés et ouvriers confectionnaient souvent eux-mêmes leurs vêtements de travail. 

Succédant à son père, Jacques Medeau reprend l’activité en 1988, avec son épouse Claudine, elle dans la boutique, lui sur la route avec l’appui d’un salarié. Un choix pas forcément évident au départ pour le trentenaire qui disposait déjà d’une expérience dans l’immobilier. Mais manifestement le virus de l’entrepreneuriat est passé au point qu’aujourd’hui ses deux enfants, Clémentine commerciale itinérante depuis six ans chez ATR et Alexandre, qui exerce aussi comme commercial depuis un an, devraient reprendre les rênes d’ici deux ou trois ans. Là encore, si Clémentine a toujours aimé l’atmosphère de l’entreprise familiale, Alexandre s’était, lui, engagé sur une autre voie, celle de la restauration. Son engagement au sein de la société lui permet finalement de concilier deux dimensions qui lui tiennent à cœur, l’esprit entrepreneurial bien entendu mais aussi un rythme de vie plus au diapason de son entourage que celui de la restauration. Cette continuité familiale n’est évidemment pas pour déplaire à leur père. « Nous avons construit une entreprise qui tient la route et qui est reconnue sur la région. C’est bien que l’histoire familiale se poursuive... Et par rapport à de grands groupes, une entreprise familiale a une vraie force, liée à la proximité et au service qu’elle apporte depuis des années. Elle inspire confiance. » 

Du vêtement aux EPI

En trente ans, ATR a, il est vrai, changé d’envergure. Elle réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros et s’appuie sur une équipe de 16 personnes. 

En 1994, Jacques et Claudine Medeau, quelque peu limités dans les 60 m2 du centre-ville, ouvrent un second point de vente, au nord de Dijon dans la zone commerciale de Quétigny. Au fil des ans, l’activité s’était effectivement développée, avec notamment l’intégration de chaussures de sécurité, marché alors balbutiant. « Au départ, nous n’avions qu’un modèle avec un embout dont on vendait 300...