Mondelin

Toujours des projets en chantier

Reconnue comme une marque de référence dans l’outillage et l’équipement pour le bâtiment, Mondelin innove constamment sur ses marchés pour répondre toujours mieux aux besoins des professionnels. Depuis 70 ans, la marque puise son inspiration directement sur les chantiers, qu’elle concrétise à travers les trois savoir-faire maîtrisés par son site industriel dans l'acier, le bois et l'injection plastique. Un million d’euros est investi chaque année à Ambierle (42).

Les vallons de la Côte Roannaise abritent un vignoble reconnu et un patrimoine riche en histoire, mais ils sont également une terre d’expression industrielle sur laquelle l’entreprise Mondelin a su s’épanouir. C’est d’ailleurs à Roanne (42), ville réputée pour son industrie textile, qu’est né le spécialiste de l’outillage pour les artisans, en 1952, avant de s’implanter à Ambierle, en 1969, au coeur de cette région dite de la Loire Volcanique.

De la passion, le fondateur, Roger Mondelin, alors modeleur de formes en bois pour les pièces de fonderie, n’en manquait visiblement pas. La PME a fait ses premiers pas dans le sous-sol de sa maison, située rue du Moulin-à-vent, à Roanne, où il conçoit et fabrique ses premiers outils à main et équipements pour les artisans du bâtiment : taloche en bois, tables à tapisser, outils de plâtrier... Il reste à la tête de l’entreprise jusqu’en 1998, lorsqu’il passe la main à sa fille Françoise Gouilloux, qui l’avait rejoint dès 1987, et à son mari, Jean-Paul Gouilloux. En 2015, ces derniers cèdent Mondelin à une autre famille, les Moulin, elle à la tête de Mob Outillage, également fabricant ligérien, implanté au Chambon Feugerolles, à une centaine de kilomètres d’Ambierle.

Le chantier, source d’inspiration

70 ans plus tard, l’état d’esprit de Roger Mondelin est toujours bien présent. Le moulin, qui figure depuis toujours sur le logo de la marque et a été récemment modernisé, traduit bien l’ancrage de Mondelin, en résonance avec la rue du Moulin à vent qui l’a vue naître, même si, petit clin d’oeil de l’histoire, c’est aussi le nom de ses nouveaux actionnaires. 

Surtout, la société a toujours su préserver la dynamique insufflée par son fondateur, en particulier, sa présence continue auprès des artisans, en témoigne la nouvelle signature de marque « inspiré par vos chantiers ». Très curieux, observateur, toujours à l’écoute, Roger Mondelin aimait effectivement passer du temps sur les chantiers pour s’inspirer des besoins des artisans et développer des outils adaptés à leurs contraintes. « Il avait toujours dans sa poche un outil ou une poignée, qu’il faisait tester, transformait à son retour à l’atelier, rapportait sur le chantier, avant d’en lancer la fabrication finale » explique Christophe Valette, directeur de l’usine. C’est ainsi qu’il a eu l’idée de coller une mousse sur un plateau en bois pour donner naissance à la fameuse taloche mousse, toujours commercialisée, ou de concevoir des gabarits pour faciliter la pose des corniches. « On lui parlait, il réfléchissait déjà à quelque chose » se souviennent les artisans qui l’ont côtoyé. 

Aujourd’hui encore, une personne du Bureau d’études est au quotidien sur les chantiers. « Cette présence sur les chantiers crée aussi de la connaissance dans l’usine, un développement de savoir-faire pour répondre aux attentes des artisans qui nous demandent des choses qu’on n’est pas forcément capables de faire. On essaie d’apporter des solutions qui apportent des améliorations constantes » poursuit Denis Narelli, responsable R&D. « Quand on conçoit un produit, on réfléchit à comment on va le faire, à comment moins consommer d’énergie, à diminuer le nombre de polluants. Et pour certains produits, on doit faire évoluer les machines. » D’ailleurs, l’usine comprend de nombreuses machines spéciales, adaptées à l’outil et conçues en interne. 

Trois savoir-faire stratégiques

Fort du succès des premiers outils, l’atelier familial gagne en ampleur dans les années 60, Roger Mondelin s’entourant d’un chef de fabrication et d’un commercial. « Le trio maîtrise alors les idées, la fabrication et la commercialisation, pour développer l’entreprise dans toute la France. Roger Mondelin peut continuer de passer la majeure partie de son temps sur les chantiers pour échanger avec les artisans et comprendre leurs vrais besoins. Il entretient avec eux un lien qui reste l’une des valeurs fondamentales de l’entreprise » confirme Marion Demore, cheffe de marque. « Quand une lame évolue, la vocation de l’entreprise n’est pas celle de changer et d’innover à tout prix, mais bien de s’adapter à un besoin des artisans. »

En 1969, la PME déménage donc à Ambierle, à 18 km de Roanne. Le chef d’entreprise sous-loue une partie de ses locaux à un injecteur plastique, auquel il sous-traite la fabrication de manches en plastique, matière émergente, avant d’acquérir cette activité quelques années plus tard. La taloche plume est emblématique de cette époque. Première de sa catégorie à arborer un manche creux en plastique, elle séduit par sa légèreté et l’ergonomie générée.

Après le bois et la mécano-soudure, développée avec l’essor des tables à tapisser, l’injection plastique devient ainsi le troisième métier du groupe. « Travail du métal, menuiserie et injection plastique, chaque métier est fournisseur de l’autre dans notre usine. Nous sommes totalement...