Wilmart - Cori

Nouvelle génération, nouvel élan

Depuis plus de 20 ans, Wilmart-Cori propose une gamme d’outils spécifiques en mesure-contrôle-traçage, complétée de solutions diverses pour l’industrie et le bâtiment. Sous l’impulsion de Sylvain Motte, qui vient de reprendre sa direction, de nouvelles perspectives s’offrent à la PME familiale qui entend bien profiter de son ancrage historique dans les réseaux professionnels pour poursuivre son développement à travers des investissements importants, tant sur les plans logistique, numérique, commercial que marketing. L’ambition est de dépasser l’image du grossiste et de faire de Wilmart une marque multi-spécialiste, en mesure de conquérir de nouvelles parts de marché.

Libercourt, commune du bassin minier du Pas-de-Calais, n’a pas échappé au virus ambiant. Pas celui qui, à l’heure actuelle, entrave les relations de tout ordre, mais celui de l’entrepreneuriat, bien vivant dans le nord de la France, un environnement au sein duquel la famille Motte a toujours baigné. En 1997, David Motte, alors commercial dans une industrie du textile qui fabriquait notamment des fibres techniques, s’est lancé dans l’aventure entrepreneuriale en acquérant Wilmart. S’appuyant sur cinq personnes, cette entreprise de Bapaume (62), créée 15 ans plus tôt par Paul Wilmart, est positionnée sur le contrôle-traçage. « J’ai toujours eu envie de voler de mes propres ailes. Ce que je voulais, c’est vendre des produits techniques via une force commerciale. Mais à l’époque, de nombreux fabricants français opéraient sur ce marché, ça n’a pas été facile de se faire une place » se souvient David Motte. L’entrepreneur a de suite diversifié ses sources d’approvisionnement, le sourcing en Asie lui permettant d’introduire des produits complémentaires à ses produits européens. « Pour vendre du qualitatif, il faut pouvoir comparer. Cela permet d’argumenter sur la qualité. » 

20 ans de croissance 

En 2000, Wilmart déménage sur Libercourt, dans la ZI des Portes du Nord, au cœur de l’aire métropole lilloise et non loin d’un embranchement de l’autoroute A1. « L’objectif était aussi de se rapprocher de Lille et de recruter sur une grande métropole. » La PME est effectivement en plein développement. A Libercourt, elle dispose alors d’un entrepôt de 1 200 m², outil indispensable alors que la gamme s’enrichit et qui lui donne les moyens de saisir les opportunités sur les marchés moins concurrentiels avec des opérateurs bien installés. « Le choix de nos fournisseurs repose sur des critères simples : un service avec des usines fiables et une qualité constante dans le temps. Nous avons réussi à instaurer des relations durables avec eux. » 

Sur un cahier des charges conçu en France, où chaque produit doit répondre aux exigences d’une utilisation professionnelle, la gamme de Wilmart affiche aujourd’hui à 50% une origine européenne, qu’elle privilégie mais dont la part décroit d’année en année. Les 50% restant proviennent d’Asie dont 30% du Japon, Taïwan et de Corée pour les plus sophistiqués, sans oublier un peu d’Inde. Les produits sont contrôlés avant le départ d’Asie, puis à leur réception en France.

Peu à peu, pour mieux équilibrer son activité jusqu’alors orientée majoritairement sur l’industrie, Wilmart se diversifie sur des produits de second œuvre pour le bâtiment et le BTP, un choix qui lui permet de traverser sans encombre la crise de 2008. Son chiffre d’affaires se décline ainsi en 50% sur l’industrie et 50% sur le bâtiment. Nouvelle étape, en 2012, la société acquiert Cori, un acteur référent de l’environnement électroportatif (charbons, courroies, mandrins...) qui réalise un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros. « Cori nous a apporté une nouvelle clientèle, les réparateurs d’électroportatif. Et nous avons pu proposer à nos distributeurs une nouvelle solution pour leur SAV, avec des pièces détachées répondant à toutes les marques d’électroportatif. C’est du service. » En 2018, la PME acquiert RTC, une société de négoce en vissage, perçage, niveaux, avec là encore l’opportunité de compléter son offre. 

Visiblement, cette stratégie a porté ses fruits puisqu’en 20 ans, Wilmart n’a connu qu’un seul exercice en retrait. En 2019, elle affiche un chiffre d’affaires de 6,7 millions d’euros qui devrait peu ou prou être reconduit cette année, compte tenu du contexte sanitaire. « Entre 2015 et 2019, nous avons enregistré chaque année une croissance de plus de 8%. Notre modèle économique, notre positionnement et notre stratégie orientés service sont donc bons » se félicite Sylvain Motte.

Le succès d’une reprise 

La crise sanitaire actuelle n’a pas remis en question l’arrivée à la tête de Wilmart - Cori de Sylvain Motte, le fils de David, le passage de flambeau s’étant effectué officiellement, en septembre, devant notamment les 24 salariés de l’entreprise (cf. encadré). Un grand moment d’émotions pour les dirigeants qui, de père en fils, ont toujours placé...