Edoni
L’enjeu des données produits
Deux ans après le lancement du référentiel commun EDONI, l’association éponyme, Echanges de Données Informatisées Négoce Industrie, organisait le 11 décembre dernier à Paris, conjointement avec le CETIM (Centre technique des Industries Mécaniques) et la FIM (Fédération des Industries Mécaniques) et en coopération avec eCl@ss, une journée d’échanges entre industriels sur l’enjeu des données produits numérisées.
Structurée autour d’une conférence et d’ateliers de réflexion, cette journée fut l’occasion pour la quarantaine de personnes y participant, des représentants de diverses industries pour la plupart mais aussi de la distribution professionnelle, de découvrir ou de mieux connaître le Référentiel Commun EDONI lancé en décembre 2012 et marquant l’aboutissement d’un travail de longue haleine mené par l’association Edoni. « Il nous a paru utile d’organiser à l’intention des industriels cette journée d’informations et de réflexions sur l’enjeu important que représentent les données produits » expose Nadine Dagonneau, secrétaire général de l’association Edoni, qui poursuit « La transmission de données de qualité respectant un référentiel partagé par tous les acteurs implique de travailler sur l’ensemble du système de gestion des bases de données de l’entreprise, ce qui est une démarche complexe à mettre en route pour de nombreux industriels et qui n’est pas nécessairement perçue comme une priorité à court terme. Elle est pourtant l’une des clés pour optimiser les relations avec la clientèle et vendre plus. C’est pourquoi il est important de faire tomber certaines résistances, liées notamment à l’idée fortement ancrée, mais erronée, qu’un catalogue au format partagé ne permet pas de se différencier de ses concurrents. » Et d’expliquer que l’un des objectifs de cette journée était de faire prendre conscience aux fabricants et aux distributeurs qu’une bonne description des produits dans le cadre d’un format commun ne porte pas sur le seul volet technique, mais concerne également les aspects logistique et commercial pour répondre aux attentes des distributeurs et des clients, ce que propose le référentiel commun EDONI.
Une coopération européenne
Pour la description technique des produits, le référentiel commun EDONI intègre le modèle eCl@ss, standard de classification et de codification de données relatives aux produits industriels destiné à la description uniforme de ceux-ci, lequel s’appuie de plus en plus sur les normes ISO/IEC à l’échelle internationale. Pour exposer la méthodologie et les atouts de ce standard demandé par les grands donneurs d’ordres à travers toute l’Europe, le président d’eCl@ss, Friedhelm Hausmann, était l’invité d’honneur de cette journée.
Au cours de l’après-midi, Audi, Siemens et Schneider Electric ont apporté leur témoignage en tant qu’utilisateur de la classification eCl@ss et Air Liquide Welding, le sien sur les avantages d’un référentiel articles. Edoni a également signé un accord de coopération avec Traceparts, une entreprise française spécialiste de la CAO de réputation mondiale, en vertu duquel les données catalogues des fournisseurs ayant adopté le référentiel commun EDONI peuvent être consultables gratuitement en ligne sur le site www.traceparts.com, ce qui est de nature à mieux faire connaître et comprendre le référentiel commun EDONI pour favoriser son déploiement pour le bénéfice de tous.
Des nouvelles opportunités de vente
Répartis en quatre groupes de travail, les participants à la journée « Enjeu des données produits » ont mené une réflexion sur le thème général « Comment répondre à la demande de données produits de qualité émise par vos clients stratégiques » à travers les réponses données à quatre questions :
• Qu’avez-vous fait jusqu’à aujourd’hui pour fournir des données produits de qualité à vos clients ?
• Quel est votre sentiment lorsque vous devez fournir de telles données ?
• Quels freins/risques voyez-vous dans la transmission de données produits de qualité à vos clients ?
• Quels bénéfices/opportunités voyez-vous dans une telle transmission ?
La synthèse de l’ensemble des points cités en réponse à ces questions mit en évidence le fait que le besoin d’échanges de données numérisées connaît une croissance exponentielle et que les différents acteurs de la filière, industriels accompagnés des fédérations, organismes de normalisation, ne doivent plus attendre pour ouvrir ce chantier qui doit constituer un véritable projet d’entreprise, avec une implication de la direction, un budget dédié, des hommes-clés…
L’échange de données numérisées via un référentiel commun représente de nouvelles opportunités de ventes auprès de clients déjà existants et nouveaux : ce fut l’idée forte émise en conclusion de cette journée de réflexions.