Les vêtements workwear printemps/été
T-shirts et bermudas au vestiaire
Les entreprises intègrent de mieux en mieux la nécessité d’équiper leurs salariés de vêtements de travail adaptés aux conditions climatiques et thermiques. Associant de la maille et des tissus légers, ces vestiaires se dotent souvent de produits hautement techniques, répondant aux exigences des utilisateurs en matière de durabilité et de résistance. Reste aux distributeurs à travailler ces collections en pré-saison pour être en mesure de proposer cette offre quand les utilisateurs en ont besoin.
Avec la perspective des beaux jours, les collections workwear printemps-été commencent à fleurir dans les dépliants des distributeurs. De plus en plus, les entreprises utilisatrices veillent effectivement à adapter les tenues de leurs salariés au contexte climatique et thermique, de façon à ce qu’ils ne soient pas gênés par des vêtements lourds, peu respirants, qui nuisent finalement tant à leur confort personnel qu’à la qualité de leur travail. Logiquement, cette démarche tend à démarrer un peu plus tôt en saison dans le sud de la France, où les besoins se manifestent plus rapidement que dans les régions du nord de la Loire.
Cette préoccupation reflète aussi finalement une certaine maturité du marché du vêtement de travail, en mesure de proposer des gammes adaptées non seulement aux spécificités des corps de métier mais aussi aux conditions ambiantes dans lesquelles les travailleurs évoluent, comme cela se fait dans l’outdoor et le sportswear.
Encore faut-il que les distributeurs anticipent le mouvement et travaillent sur ces gammes six à neuf mois avant le début de la saison, soit quasiment à la sortie de l’été. Impossible de commander, au dernier moment, une tenue bermuda-polo dès que le baromètre monte, comme ils peuvent le faire avec un tournevis ou des forets. Les fournisseurs doivent en effet eux-mêmes anticiper leurs commandes de tissus et d’accessoires associés avant de lancer leurs fabrications. Et, parfois, ils regrettent que leurs propositions de pré-saison ne soient pas suffisamment suivies. Certes, certains, se basant sur les historiques des années passées, stockent en conséquence leurs produits. Mais le risque demeure, face à un épisode caniculaire soudain, de ne pas ne pas pouvoir faire face à une demande accrue, surtout lorsqu’elle concerne l’ensemble du territoire, voire même au-delà pour les entreprises qui opèrent sur le plan international.
Le short/bermuda, un emblème
Les vêtements de printemps-été présentent effectivement des caractéristiques bien spécifiques, à commencer par la nature de leurs modèles. T-shirts, polos, shorts, bermudas et pantalons légers font désormais partie des incontournables du vestiaire de la saison. Certaines marques dédient à cette saison des collections complètes, comme par exemple la ligne Out-Sum de Molinel, associant, veste, pantalon, bermuda, gilet, etc.
Les gammes intègrent également souvent de la haute-visibilité, ce qui n’est pas un moindre détail. Les salariés soumis aux exigences de la norme EN/ISO 20471 travaillent souvent à l’extérieur et sont donc les plus vulnérables aux chaleurs estivales. Il existe même des bermudas haute-visibilité ISO20471 classe 3 indissociables, permettant de signaler en toute circonstance la présence du porteur. Par ailleurs, pour rendre plus agréable le port des gilets haute-visibilité en période de forte chaleur, Portwest propose même un modèle rafraîchissant, dont la construction aide à contrer les effets nocifs du stress thermique. Ce gilet réduit la température corporelle et peut être refroidi en quelques minutes, au profit évidemment d’un meilleur confort.
Si le short et le bermuda restent les emblèmes du workwear été, ils ne conviennent toutefois pas toujours aux exigences des entreprises. Selon les métiers, elles jugent parfois qu’un pantalon protège mieux les jambes ou respecte mieux leur règlement intérieur. Comme les pantalons, bermudas et shorts peuvent être dotés de poches outils compartimentées, porte-badge, passant-accroche multi-fonction et autres attributs pratiques facilitant la tâche de ceux qui les portent. Et pour ceux qui préfèrent avoir les jambes à l’air, tout en travaillant agenouillés, les pantacourts intègrent souvent des poches permettant d’insérer des genouillères, pour répondre aux exigences de la norme EN 14404.
En termes de coloris, ces vestiaires printemps/été ont pour caractéristique commune de s’orienter plutôt vers les tons beige ou sable, ou encore vers les gris ou bleus. Selon Molinel, les professionnels du BTP privilégient généralement les modèles foncés, moins salissants, à l’inverse des autres catégories d’artisans dont les codes vestimentaires tendent davantage vers des tenues de travail plus claires.
Léger et résistant
L’objectif étant de permettre au corps de respirer et d’être plus à l’aise sous des températures estivales, les tissus sont bien entendu plus légers. Alors que les grammages des gammes classiques atteignent allègrement les 320 ou 350 g/m2, ils sont réduits à 220/250 g/m2 pour les tissus des vêtements de printemps-été, composés en général de coton majoritaire. Chez Blaklader, un pantalon et un short se distinguent même par un poids réduit à 166 g/m2. Et pour ajouter une sensation de fraîcheur, certains tissus adoptent une finition « peau de pêche ». Pour autant, ces matières plus légères offrent des résistances proches de celles des produits lourds.
Grâce à des tissages particuliers, les vêtements sont donc en mesure de répondre aux exigences premières des entreprises en termes de durabilité du produit, de résistance à l’abrasion et à la déchirure, critères essentiels pour donner au vêtement les moyens de résister aux conditions de chantier. Sur certaines zones comme l’avant et l’arrière des genoux, des empiècements en Cordura® sont susceptibles d’offrir plus de résistance aux frottements. D’autres technologies existent, comme le tissu de renfort anti-abrasion Abrastop® que l’on peut retrouver sur les entrées de poches des pantalons et bermudas. De même, la composition de la matière associe parfois de élasthanne pour mieux suivre les mouvements du travailleur et donc mieux faire face à d’éventuelles tensions.
Côté légèreté, un petit mot aussi sur les chemises, appréciées par certains professionnels et qui se distinguent des modèles du prêt-à-porter par une conception adaptée, avec des chemises manches courtes 100% coton, qui disposent d’un pan dos dépassant, et assurent au porteur une couverture complète du bas de son dos.
Respirant et aéré
Autre caractéristique de ces gammes, l’apport de mailles est plus important que dans une collection d’hiver. Là...