Selectarc

Le soudage et le brasage dans l’âme

Unique fabricant français de métaux d’apport pour le soudage et le brasage, Selectarc ambitionne de devenir la marque de référence dans son secteur d’activité. L’industriel cherche également à redonner au soudage toute sa dimension, à travers un centre de formation qui doit contribuer à renforcer les compétences des acteurs du marché quant aux solutions qu’apportent le soudage et le brasage en termes d’assemblage, de réparation et de maintenance.

Selectarc l’affirme haut et fort : l’entreprise franc-comtoise est aujourd’hui l’unique fabricant français de métaux d’apport de soudage et de brasage. C’est aussi l’une des dernières sociétés du secteur en Europe de taille intermédiaire, face à de grands groupes internationaux. Loin de se réfugier derrière l’image du Dernier des Mohicans, la PME – qui compte 140 collaborateurs dans le monde dont 110 dans l’Hexagone et a réalisé en 2023 un chiffre d’affaires de 50 MΕ – puise dans son savoir-faire une dynamique de différenciation et d’expertise sur le marché. « En métallurgie, il est indispensable d’avoir des compétences, de bien connaître les process clients. Nous élaborons les alliages et les produits. Nous nous intéressons aussi à l’usage qu’on fait de nos produits, avec une orientation de plus en plus forte vers la préconisation » explique Jean-François Petitet, directeur des opérations et directeur commercial et marketing.

Garder des compétences en France

Soutenue par des outils industriels et logistiques dans lesquels elle a su investir ces dernières années, l’entreprise se positionne comme concepteur, producteur, préconisateur et distributeur de métaux d’apport. Bien consciente de son caractère d’exception, elle affiche un réel sens des responsabilités au regard des marchés sur lequel elle opère. Elle est ainsi certifiée French Fab, label qui a pour but de fédérer les industriels et de renforcer la promotion de l’industrie française à l’étranger, et vise à obtenir prochainement le label Entreprise du Patrimoine Vivant. Par ailleurs, Selectarc n’hésite pas à échanger avec d’autres fabricants français de l’univers du soudage, comme Gys, Hampiaux Le Lorrain ou Bulane, pour redonner à travers des partages d’expérience toute sa dimension à l’univers du soudage en France et attirer des jeunes dans ces métiers. « Bien que le soudage soit une activité transverse à toutes les industries, depuis la pétrochimie jusqu’à l’aéronautique, en passant par le bâtiment, l’enseignement et la pratique des différents procédés ne figure plus depuis de nombreuses années dans les formations classiques » indique Jean-François Petitet.

« Le soudage sert à assembler deux pièces métalliques, mais aussi à protéger l’équipement, à reformer une pièce. On l’oublie souvent. Il répond à de vraies problématiques » poursuit-il. Si, en production, la qualité du soudage doit être constante, en maintenance, il s’agit plutôt d’élaborer, suite à une casse, des pièces hors-norme spécifiquement conçues pour une machine, il y a parfois des décennies ; une culture différente peu enseignée. « Nous voulons garder des compétences en France, dans la veine de la réindustrialisation. Nous voulons apporter notre note à la partition en contribuant à redynamiser cette filière. »

250 ans d’expertise

Détenu à 100% par le groupe familial français Vieillard Migeon et Compagnie (VMC) qui a été créé en 1796, Selectarc puise son expertise loin dans le temps, depuis la place des Forges de Grandvillars, à côté de Belfort (90), où est implanté son siège social. S’étendant sur 8 200 m², ce dernier comprend également son pôle d’excellence en soudage avec un laboratoire, un site de production et un centre logistique.

Véritable ancêtre du soudage avec son activité de forge et de tréfilerie qui remonte au XVIIe siècle, cette Place des Forges a aussi donné naissance un peu plus tard à de la visserie-boulonnerie. Pour la petite histoire, GFD, le fabricant français de systèmes de fixations et d’ancrages a également vu le jour dans ces lieux, faisant alors partie du même groupe. Il prend ensuite le nom de Lisi, qui depuis...